Les diarrhées aigües représentent un défi majeur pour la santé équine. Ces troubles digestifs soudains, qui affectent une part significative de la population chevaline, engendrent des pertes économiques considérables pour les propriétaires. Elles peuvent rapidement compromettre le bien-être de l’animal et nécessitent une intervention vétérinaire rapide et éclairée pour éviter des complications potentiellement mortelles. Une bonne compréhension des facteurs déclenchants et des options thérapeutiques disponibles est donc essentielle pour garantir une prise en charge optimale.

La diarrhée aiguë équine se définit comme une augmentation soudaine de la fréquence et de la liquidité des selles. Elle se distingue de la diarrhée chronique par son apparition brutale et son évolution rapide. Elle peut être causée par divers facteurs, allant des infections virales et bactériennes aux troubles alimentaires et aux réactions médicamenteuses. Un diagnostic précis est donc crucial pour adapter le traitement et limiter les risques de complications. La rapidité avec laquelle la diarrhée se déclare nécessite une attention particulière, car elle peut mener à une déshydratation rapide.

Les diarrhées aigües chez les chevaux sont un sujet d’une importance capitale en raison de leurs graves conséquences sur la santé de l’animal, incluant la déshydratation sévère, des déséquilibres électrolytiques majeurs, l’hypoprotéinémie, des coliques intenses, et dans les cas les plus graves, la laminite et le décès. De plus, l’impact économique pour les propriétaires est significatif, avec des coûts vétérinaires élevés, une diminution des performances sportives, et l’impossibilité de poursuivre l’entraînement. Certaines causes, comme *Salmonella*, peuvent également représenter un risque de zoonose pour les personnes en contact avec les animaux infectés.

Cet article a pour objectif d’explorer en profondeur les causes les plus fréquentes de la diarrhée équine aiguë et de présenter les options de traitement actuelles à la disposition des vétérinaires. Nous aborderons les causes infectieuses, telles que les virus, les bactéries et les parasites, ainsi que les causes non infectieuses, comme les troubles alimentaires, les médicaments et le stress. Enfin, nous détaillerons les différentes approches diagnostiques et thérapeutiques pour une prise en charge optimale de cette affection fréquente et potentiellement grave. L’objectif est de fournir un guide complet pour aider les propriétaires et les professionnels à mieux comprendre et gérer cette condition.

Nous allons aborder les causes infectieuses de la diarrhée aiguë chez le cheval , puis les causes non infectieuses. Nous discuterons ensuite du diagnostic différentiel et du traitement , et enfin de la prévention des diarrhées équines .

Causes infectieuses des diarrhées aigües chez le cheval

Les causes infectieuses des diarrhées aigües chez les chevaux sont variées et peuvent être d’origine virale, bactérienne ou parasitaire. La rapidité avec laquelle ces infections peuvent se propager et affecter la santé de l’animal souligne l’importance d’une identification précise et d’une intervention rapide.

Virus

Rotavirus

Le rotavirus est un virus qui affecte principalement les poulains. La transmission se fait par voie fécale-orale, et la population cible est principalement les poulains âgés de quelques jours à quelques mois. Le rotavirus provoque la destruction des entérocytes, les cellules qui tapissent l’intestin grêle, ce qui entraîne une malabsorption des nutriments et une diarrhée sévère. La diarrhée induite par le rotavirus se manifeste généralement par une diarrhée profuse, accompagnée d’une déshydratation rapide, ce qui peut mettre la vie du poulain en danger. Le diagnostic repose sur la détection du virus dans les selles par un test ELISA.

Coronavirus équin

Le coronavirus équin (ECoV) est un virus qui se transmet par voie fécale-orale et qui est capable de provoquer des épidémies de diarrhées chez les chevaux adultes. La pathogénie de l’ECoV implique une atteinte du gros intestin, entraînant une entérocolite. Les signes cliniques associés à l’infection par l’ECoV incluent de la fièvre, une anorexie, de la léthargie, une diarrhée profuse, et potentiellement une neutropénie et une hyperammoniémie. Le diagnostic se fait par PCR sur les selles ou par des tests sérologiques.

Autres virus

D’autres virus, moins fréquemment impliqués, peuvent également causer des diarrhées chez les chevaux, notamment l’adénovirus, qui affecte principalement les poulains immunodéprimés, et le torovirus. Bien que moins fréquents, ces virus peuvent représenter un risque, en particulier chez les animaux fragilisés. Pour obtenir des informations complètes sur ces agents pathogènes moins courants, il est recommandé de consulter des sources spécialisées en virologie équine.

Pour mieux visualiser les différences entre les signes cliniques des principaux virus responsables de diarrhée équine , voici un tableau comparatif:

Virus Population cible Signes cliniques principaux
Rotavirus Poulains Diarrhée profuse, déshydratation rapide
Coronavirus équin Chevaux adultes Fièvre, anorexie, diarrhée profuse, neutropénie

Bactéries

Les infections bactériennes sont une cause importante de diarrhées aigües chez les chevaux , et certaines bactéries peuvent provoquer des complications graves. La connaissance des agents bactériens les plus courants et de leurs mécanismes d’action est cruciale pour une prise en charge efficace.

Salmonella

*Salmonella* est une bactérie responsable de différentes formes d’infection chez le cheval, allant du portage asymptomatique à la septicémie. La transmission se fait par voie fécale-orale, et la contamination de l’environnement joue un rôle important dans la propagation de la bactérie. *Salmonella* provoque une inflammation et une destruction de la muqueuse intestinale, ce qui entraîne une translocation bactérienne. Les signes cliniques varient en fonction de la forme de l’infection, mais peuvent inclure de la fièvre, un abattement, une anorexie, des selles liquides , des coliques, des hémorragies et une septicémie, surtout chez les poulains. Le diagnostic repose sur la coproculture (avec prélèvements multiples pour augmenter la sensibilité) et la PCR. L’isolement des chevaux infectés et la mise en place de mesures de biosécurité sont essentiels pour limiter la propagation de *Salmonella*.

Clostridium difficile & clostridium perfringens

*Clostridium difficile* et *Clostridium perfringens* sont des bactéries qui produisent des toxines responsables de troubles digestifs chez les chevaux. *C. difficile* produit les toxines A et B, tandis que *C. perfringens* produit de multiples toxines. Les facteurs prédisposants à l’infection par ces bactéries incluent un traitement antibiotique, le stress et une chirurgie. La pathogénie implique des dommages à la muqueuse intestinale causés par les toxines. Les signes cliniques incluent une diarrhée profuse, des coliques, de la fièvre et potentiellement une colite nécrosante. Le diagnostic se fait par la détection des toxines dans les selles par ELISA ou PCR.

Lawsonia intracellularis

*Lawsonia intracellularis* est une bactérie qui affecte principalement les poulains en phase de sevrage. La bactérie infecte les cellules intestinales, entraînant une prolifération des entérocytes, un épaississement de la paroi intestinale et une malabsorption. Les signes cliniques incluent une perte de poids, un œdème ventral et une diarrhée (variable). Le diagnostic repose sur la PCR sur les selles ou la biopsie intestinale.

Autres bactéries

D’autres bactéries peuvent également être impliquées dans les diarrhées chez les chevaux, notamment *E. coli* (surtout chez les poulains) et *Rhodococcus equi* (en cas d’infection pulmonaire et de diarrhée concomitante). Bien que moins fréquentes, ces bactéries peuvent représenter un risque dans certaines situations.

L’utilisation excessive d’antibiotiques contribue à la résistance bactérienne, rendant le traitement des infections plus difficile.

Parasites

Les parasites intestinaux sont une cause fréquente de diarrhée chez le cheval , en particulier chez les jeunes chevaux. Une vermifugation raisonnée régulière et adaptée est essentielle pour prévenir ces infections.

Strongyloides westeri

*Strongyloides westeri* est un parasite qui affecte principalement les poulains. La transmission se fait par voie transcolostrale, et le parasite provoque une irritation de la muqueuse intestinale. Les signes cliniques incluent une diarrhée (variable) et un retard de croissance. Le diagnostic se fait par examen coproscopique (flotation).

Cyathostomes (petits strongles)

Les cyathostomes, ou petits strongles, sont des parasites très répandus chez les chevaux. Les larves enkystées dans la paroi intestinale peuvent provoquer une émergence massive (larval cyathostominosis), entraînant une inflammation sévère de l’intestin. Les signes cliniques incluent une diarrhée soudaine et profuse, une perte de poids et un œdème ventral. Le diagnostic est difficile, car peu d’œufs sont excrétés dans les selles. Il repose sur l’anamnèse, l’examen clinique et éventuellement un test de résistance aux vermifuges.

Autres parasites

D’autres parasites, moins fréquemment impliqués, peuvent également causer des diarrhées chez les chevaux, notamment *Parascaris equorum* (poulains) et les coccidies.

Causes non infectieuses des diarrhées aigües chez le cheval

Outre les agents infectieux, de nombreux facteurs non infectieux peuvent également être à l’origine de diarrhées aigües chez les chevaux . Ces causes sont souvent liées à l’alimentation, aux médicaments ou au stress.

Alimentation

Les erreurs alimentaires sont une cause fréquente de diarrhées chez les chevaux. Une alimentation déséquilibrée ou un changement brutal de régime peuvent perturber la flore intestinale et entraîner des troubles digestifs.

Surcharge en glucides (grain overload)

Une surcharge en glucides, ou « grain overload », se produit lorsque le cheval consomme une quantité excessive de céréales. La fermentation excessive dans le gros intestin entraîne une production d’acide lactique et un déséquilibre de la flore intestinale. Les facteurs prédisposants incluent un accès soudain à une grande quantité de grain ou une ration trop riche en amidon. Les signes cliniques incluent des coliques, des selles liquides et potentiellement une laminite.

Changement brutal d’alimentation

Un changement brutal d’alimentation peut perturber la flore intestinale et entraîner des diarrhées . Il est important de faire une transition progressive lors de tout changement de régime alimentaire.

Ingestion de toxines

L’ingestion de toxines, telles que les mycotoxines présentes dans le foin ou le grain, ou les plantes toxiques, peut également causer des diarrhées . Il est donc essentiel de surveiller la qualité du fourrage et des pâturages.

Sable

L’ingestion de sable peut irriter la muqueuse intestinale et provoquer une  » diarrhée sablonneuse ».

Pour mieux identifier les plantes toxiques les plus courantes associées à la diarrhée chez les chevaux , voici un tableau :

Plante Toxique Signes Cliniques
Séneçon de Jacob Diarrhée chronique, perte de poids, lésions hépatiques
Laurier-rose Diarrhée, coliques, troubles cardiaques

Médicaments

Certains médicaments, en particulier les antibiotiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), peuvent être responsables de troubles digestifs chez les chevaux.

Antibiotiques

Les antibiotiques peuvent perturber la flore intestinale et favoriser la prolifération de bactéries pathogènes, comme *Clostridium difficile*. Les antibiotiques à risque incluent les macrolides et les tétracyclines. Il est important d’utiliser les antibiotiques avec prudence et uniquement lorsque cela est nécessaire.

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Les AINS peuvent irriter la muqueuse gastro-intestinale et provoquer des ulcères, ce qui peut entraîner des diarrhées . L’utilisation d’AINS doit être surveillée attentivement par un vétérinaire.

Stress

Le stress peut également jouer un rôle dans l’apparition de diarrhées chez les chevaux. Le transport, la compétition, ou un changement d’environnement peuvent perturber la flore intestinale et provoquer des troubles digestifs.

L’axe intestin-cerveau joue un rôle crucial dans la pathogenèse des diarrhées induites par le stress. Le stress active le système nerveux autonome, ce qui peut modifier la motilité intestinale, la perméabilité intestinale et la composition de la flore intestinale. Ces modifications peuvent entraîner une inflammation et une diarrhée .

  • Le stress peut modifier la motilité intestinale
  • Le stress augmente la perméabilité intestinale
  • Le stress impact la composition de la flore intestinale

Autres causes

D’autres causes, moins fréquentes, peuvent également être à l’origine de diarrhées aigües chez les chevaux , telles que l’ischémie intestinale, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), les masses tumorales et l’intussusception. Il est important d’envisager ces causes dans le cadre d’un diagnostic différentiel.

Les causes de diarrhée chez le cheval peuvent se chevaucher. Par exemple, un cheval stressé peut être plus susceptible de développer une infection bactérienne ou de souffrir d’un déséquilibre de la flore intestinale à la suite d’un traitement antibiotique.

Diagnostic différentiel de la diarrhée équine

Le diagnostic différentiel des diarrhées aigües chez les chevaux est un processus complexe qui nécessite une approche méthodique et basée sur les preuves. Il est essentiel de recueillir une anamnèse détaillée, de réaliser un examen clinique complet et de réaliser des examens complémentaires appropriés.

Anamnèse détaillée

L’anamnèse doit inclure l’âge, la race, les antécédents médicaux, le statut vaccinal, la vermifugation raisonnée récente, l’alimentation, l’exposition à d’autres chevaux et les traitements médicamenteux. Ces informations peuvent orienter le diagnostic vers certaines causes spécifiques.

Examen clinique complet

L’examen clinique doit inclure la prise de température, la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, l’évaluation de l’hydratation (repli cutané, temps de remplissage capillaire, humidité des muqueuses), l’auscultation abdominale et l’examen des selles (consistance, couleur, odeur, présence de sang ou de mucus). Ces paramètres peuvent aider à évaluer la gravité de la diarrhée et à identifier des complications potentielles.

Examens complémentaires

Les examens complémentaires sont essentiels pour confirmer le diagnostic et identifier la cause de la diarrhée . Les examens les plus couramment utilisés sont l’hématologie et la biochimie, ainsi que l’analyse des selles.

Hématologie et biochimie

L’hématologie et la biochimie permettent d’évaluer la déshydratation, les déséquilibres électrolytiques, l’hypoprotéinémie et l’inflammation. Une numération formule sanguine peut révéler une leucocytose (augmentation des globules blancs) en cas d’infection bactérienne.

Analyse des selles

L’analyse des selles comprend la coproculture, la PCR (pour la détection des virus et des bactéries), la détection des toxines de *Clostridium*, l’examen parasitologique et la recherche de sable. Ces examens permettent d’identifier les agents infectieux ou les facteurs non infectieux responsables de la diarrhée .

Autres examens

Dans certains cas, d’autres examens peuvent être nécessaires, tels que l’échographie abdominale, l’endoscopie ou la biopsie intestinale. Ces examens permettent d’évaluer l’état des organes internes et de rechercher des lésions spécifiques.

  • Échographie abdominale : pour évaluer l’état des organes internes.
  • Endoscopie : pour visualiser la muqueuse intestinale.
  • Biopsie intestinale : pour rechercher des lésions spécifiques.

Il est important de souligner l’importance d’une approche diagnostique méthodique et basée sur les preuves pour identifier la cause de la diarrhée et mettre en place un traitement adapté. Un diagnostic précoce et précis permet d’améliorer le pronostic et de limiter les risques de complications.

Traitement de la diarrhée aiguë chez le cheval

Le traitement des diarrhées aigües chez les chevaux repose sur plusieurs principes généraux, tels que la stabilisation du patient, le contrôle de la douleur et la protection de la muqueuse gastro-intestinale. En fonction de la cause de la diarrhée , un traitement spécifique peut être nécessaire.

Principes généraux

La stabilisation du patient est la priorité absolue. La réhydratation, la correction des déséquilibres électrolytiques et le soutien nutritionnel sont essentiels pour améliorer le pronostic.

Stabilisation du patient

La réhydratation peut se faire par l’administration de fluides intraveineux ou oraux. Le déficit hydrique doit être calculé avec précision, et un plan de réhydratation adapté doit être mis en place. Les types de fluides à utiliser dépendent de l’état du patient et des déséquilibres électrolytiques présents. La correction des déséquilibres électrolytiques est essentielle, en particulier pour le sodium, le potassium et le chlorure. Un soutien nutritionnel doit être mis en place dès que possible, en privilégiant l’alimentation entérale.

Contrôle de la douleur

Le contrôle de la douleur est important pour améliorer le confort du patient. Les AINS peuvent être utilisés avec prudence, en raison du risque d’ulcères. Les opiacés peuvent être utilisés pour les coliques sévères.

Protection de la muqueuse gastro-intestinale

Les protecteurs gastriques, tels que l’oméprazole et le sucralfate, peuvent être utilisés pour protéger la muqueuse gastro-intestinale. Les adsorbants, tels que le charbon activé et la smectite, peuvent aider à absorber les toxines et à réduire l’inflammation.

Traitement spécifique des causes infectieuses

Le traitement spécifique des causes infectieuses dépend de l’agent pathogène identifié. Voici quelques exemples :

  • **Salmonellose :** En cas d’infection sévère, des antibiotiques peuvent être prescrits après avoir réalisé un antibiogramme pour déterminer la sensibilité de la souche bactérienne. L’isolement strict du cheval est crucial pour éviter la propagation.
  • **Clostridies :** Le métronidazole ou le vancomycine sont souvent utilisés, bien que la résistance à ces antibiotiques soit en augmentation. L’administration de probiotiques peut également être envisagée pour restaurer la flore intestinale.
  • **Rotavirus (poulains) :** Le traitement est principalement de support, visant à corriger la déshydratation et les déséquilibres électrolytiques. Dans certains cas, l’administration de plasma hyperimmun peut être bénéfique.

Traitement des causes non infectieuses

Le traitement des causes non infectieuses vise à corriger les facteurs déclenchants et à soutenir la fonction digestive. La gestion de l’alimentation, les médicaments spécifiques et la gestion du stress sont des éléments clés du traitement .

Gestion de l’alimentation

La suppression de l’aliment suspect est la première étape. Un régime alimentaire léger et digestible, à base de foin de bonne qualité et de pulpe de betterave, est recommandé.

Médicaments spécifiques

Des médicaments spécifiques peuvent être utilisés en fonction de la cause de la diarrhée , tels que des anti-toxines, des anti-inflammatoires, etc.

Gestion du stress

Il est essentiel de minimiser le stress lors du transport et des changements d’environnement. Un environnement calme et une manipulation douce sont recommandés. Dans certains cas, l’utilisation d’anxiolytiques peut être envisagée, mais uniquement sous contrôle vétérinaire.

Chirurgie

La chirurgie peut être nécessaire en cas d’obstruction intestinale ou d’intussusception.

Thérapies adjuvantes

Les thérapies adjuvantes peuvent être utilisées en complément des traitements précédents pour améliorer la fonction digestive et restaurer la flore intestinale.

Probiotiques et prébiotiques

Les probiotiques et les prébiotiques peuvent aider à restaurer la flore intestinale. Il est important de choisir des produits spécifiques pour les chevaux et de suivre les recommandations d’un vétérinaire.

Transfusion de matière fécale (FMT)

La transfusion de matière fécale (FMT) est une technique prometteuse pour rétablir rapidement la flore intestinale. Cependant, elle reste expérimentale et nécessite des recherches supplémentaires avant de pouvoir être largement recommandée.

L-glutamine

La L-glutamine peut soutenir la fonction des entérocytes.

Prévention des diarrhées aigües chez les chevaux

La prévention des diarrhées aigües chez les chevaux repose sur plusieurs mesures clés, notamment l’hygiène et la biosécurité, la vaccination, la vermifugation raisonnée , la gestion de l’alimentation et la gestion du stress.

Mesures générales d’hygiène et de biosécurité

Le nettoyage et la désinfection réguliers des écuries et des abreuvoirs sont essentiels pour limiter la propagation des agents infectieux. La gestion du fumier, l’isolement des chevaux malades et la surveillance de l’état de santé des chevaux sont également importants.

Vaccination

La vaccination contre le rotavirus chez les juments peut protéger les poulains contre l’infection.

Vermifugation raisonnée

Une vermifugation raisonnée , basée sur la rotation des vermifuges, les tests de résistance et les coproscopies régulières, est essentielle pour contrôler les parasites intestinaux. Il est recommandé de consulter un vétérinaire pour établir un programme de vermifugation raisonnée adapté à chaque cheval.

Les stratégies incluent :

  • Comptage régulier des œufs de vers fécaux (FEC) : Cette pratique permet de déterminer si un cheval a besoin d’être vermifugé.
  • Utilisation sélective de vermifuges : Au lieu de vermifuger tous les chevaux à intervalles fixes, seuls les chevaux présentant un nombre élevé d’œufs de vers fécaux sont traités.
  • Rotation des vermifuges : Alterner les types de vermifuges utilisés peut aider à prévenir la résistance.

Gestion de l’alimentation

Une transition progressive lors des changements d’alimentation, l’éviction de la surcharge en glucides, la fourniture d’un foin de bonne qualité et la surveillance de la présence de plantes toxiques dans les pâturages sont importants pour prévenir les troubles digestifs.

Gestion du stress

Il est essentiel de minimiser le stress lors du transport et des changements d’environnement. Assurer un environnement stable et prévisible est également important.

Probiotiques et prébiotiques

L’utilisation régulière de probiotiques et de prébiotiques peut aider à maintenir une flore intestinale saine. Il est important de choisir des produits spécifiques pour les chevaux et de suivre les recommandations d’un vétérinaire.

En conclusion : agir vite face à la diarrhée équine

Les diarrhées aigües chez les chevaux sont une affection fréquente et potentiellement grave. Les causes sont variées, allant des infections virales et bactériennes aux troubles alimentaires et au stress. Un diagnostic précis et un traitement rapide et adapté sont essentiels pour améliorer le pronostic.

La prévention est un élément clé pour réduire le risque de diarrhée . Des mesures d’hygiène et de biosécurité rigoureuses, une vermifugation raisonnée , une gestion de l’alimentation adaptée et une réduction du stress sont essentiels.

La recherche continue d’apporter de nouvelles approches diagnostiques et thérapeutiques. Il est donc important de rester informé des dernières avancées dans ce domaine.

En cas de diarrhée aiguë chez votre cheval , il est impératif de consulter rapidement un vétérinaire. Un diagnostic précoce et un traitement adapté peuvent faire la différence.